St Camille de Lellis, prêtre et fondateur († 1614)



Saint Camille de Lellis
Prêtre et fondateur des :
« Clercs réguliers ministres des infirmes »
(Camilliens)

C

amillo da Lellis, naît à Bucchianico près de Chieti dans les Abruzzes, le 25 mai 1550 ; il fut privé de sa mère dès le berceau. Malgré les heureux présages donnés par un songe qu'avait eu sa mère avant sa naissance, il eut une enfance peu vertueuse ; sa jeunesse fut même débauchée. Jusque vers l'âge de vingt-cinq ans, on le voit mener une vie d'aventures ; il se livre au jeu avec frénésie, et un jour en particulier il joue tout, jusqu'à ses vêtements.

Sa misère le fait entrer dans un couvent de Capucins, où il sert de commissionnaire. Un jour, en revenant d'une course faite à cheval, pour le service du monastère, il est pénétré d'un vif rayon de la lumière divine et se jette à terre, saisi d'un profond repentir, en versant un torrent de larmes : « Ah ! Malheureux que je suis, s'écria-t-il, pourquoi ai-je connu si tard mon Dieu ? Comment suis-je resté sourd à tant d'appels ? Pardon, Seigneur, pardon pour ce misérable pécheur ! Je renonce pour jamais au monde ! »

Transformé par la pénitence, Camille fut admis au nombre des novices et mérita, par l'édification qu'il donna, le nom de « frère Humble ». Dieu permit que le frottement de la robe de bure rouvrît une ancienne plaie qu'il avait eue à la jambe, ce qui l'obligea de quitter le couvent des Capucins. Lorsque guéri de son mal, il voulut revenir chez ces religieux, saint Philippe de Néri, consulté par lui, lui dit : « Adieu, Camille, tu retournes chez les Capucins, mais ce ne sera pas pour longtemps. » En effet, peu après, la plaie se rouvrit, et Camille, obligé de renoncer à la vie monastique, s'occupa de soigner les malades et d'édifier des hôpitaux.

Il est frappé par la détresse des autres malades et s'engage comme infirmier. L'indifférence de ses collègues, des mercenaires ou repris de justice, vis-à-vis des malades le bouleverse. Il ressent le besoin de réunir autour du Crucifix des hommes qui partagent son amour des malades. Il est guidé, en cette démarche, par son père spirituel, saint Philippe Néri. En prenant soin des malades, ce sont les plaies du Christ qu'il soigne. Sa charité rayonnante lui attire de jeunes disciples. Ces volontaires, qui se réunissent pour prier ensemble et rivalisent de tendresse envers les malades, constituent le noyau initial des « Clercs Réguliers Ministres des Infirmes » que l'on appellera par la suite les « Camilliens » ou « Serviteurs des Malades ».

C'est en 1586 que le pape Sixte V (Felice Peretti, 1585-1590) reconnaît la Congrégation et autorise le port de la grande Croix rouge sur leur soutane. La mission de ces nouveaux religieux est « l'exercice des œuvres spirituelles et corporelles de miséricorde envers tous les malades, tant dans les hôpitaux et prisons que dans les maisons privées, partout où il faudra. »

Partout où se déclare une peste, il accourt ou envoie ses frères. Il finit par mourir d'épuisement à Rome, le 14 juillet 1614.

Camillo da Lellis a été béatifié le 7 avril 1742 et canonisé le 29 juin 1746 par Benoît XIV (Prospero Lorenzo Lambertini, 1740-1758).

Il est déclaré patron céleste des hôpitaux et des malades en 1886 par Léon XIII (Gioacchino Pecci, 1878-1903) et proclamé patron céleste des soignants en 1929 par Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939). Saint Paul VI (Giovanni Battista Montini, 1963-1978), en 1974, en a fait le protecteur particulier du service de santé de l'armée italienne. « La musique que je préfère, c’est celle que font les pauvres malades lorsque l’un demande qu’on lui refasse son lit, l’autre qu’on lui rafraîchisse la langue ou qu’on lui réchauffe les pieds. »

Pour un approfondissement :
>>> Ordre des Camilliens 



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