Bse Maddalena Panattieri Tertiaire dominicaine
addalena Panatieri naît en 1433 à Trino (Piémont, Italie). Madeleine dès ses premières années apparaît comme une âme pleine de grâce. Très jolie, elle sut éviter la vanité et elle n’avait pour miroir que le crucifix. Elle prit très jeune l’habit du Tiers Ordre de saint Dominique, embrassant avec ferveur toutes les austérités de l’Ordre. Elle porta toujours la rude chemise de laine, observa avec une extrême rigueur l’abstinence et les longs jeûnes, et fut héroïque dans les veilles. Elle fit sien le double esprit de contemplation et d’action, dont elle devint l’expression vivante. Elle contemplait avec un amour passionné la Passion de Jésus, méritant de participer dans son âme et dans son corps à toutes les souffrances du Sauveur. Elle brûlait de zèle pour le salut des âmes pour qui elle travaillait et priait.
Elle avait le don de prédication, et elle faisait le catéchisme dans une chapelle à côté de l’église des Dominicains de Trino. Ses modestes conférences furent destinées, au début, à un groupe de femmes, qui reconnaissaient en elle une excellente conseillère. Peu à peu, quelques hommes se joignirent aux femmes, et il advint que les prêtres et religieux du lieu eux-mêmes se sentirent attirés par les paroles inspirées de Madeleine, et pour finir le maître des novices y amenait ses jeunes religieux.
Elle avait un art céleste de tourner les esprits au bien, et ce fut son œuvre si les Dominicains de Trino embrassèrent la stricte observance restaurée par Raimondo de Capoue. Elle insistait surtout sur la réforme des mœurs, et traitait souvent le problème de l’usure, un sujet brûlant à cette époque où la monnaie manquait et où les commerces se répandaient largement. Grâce à Madeleine, Trino devint un centre de prédication. Le prieur général des Dominicains arriva de Milan, et de tout le Piémont de nombreux prédicateurs venaient « prendre la becquée » à Trino, où, d’ailleurs, la tertiaire ne s’enorgueillissait pas mais au contraire faisait preuve d’une profonde humilité. À un homme qui, heurté par ses paroles, lui donna une gifle, Madeleine, tombant à genoux, dit évangéliquement : « Frère, voici l’autre joue ; frappe aussi. Je te remercie pour l’amour du Christ ».
Comme Savonarole, elle prophétisa les malheurs de l’Italie, précisant que sa ville serait épargnée ; comme lui, dans ses prédications, elle répétait le cri : « Malheur à l’Italie! Je vois approcher le fouet » ; et comme lui, elle voyait dans les enfants l'innocence et l'avenir du monde. Mais elle obtint son plus grand succès non seulement comme prédicatrice mais comme maîtresse spirituelle. Le marquis de Monferrato avait pour elle une vénération particulière et l’appelait sa ‘maman’. Du reste elle fut la maman de tous, et fut aimée de tous. Elle prédit sa mort : le 13 octobre 1503, et quand elle fut en agonie, d’une voix très douce elle entonna l’hymne ‘Jesu nostra Redemptio’ et l’‘Ave Maris stella’.
Son culte fut confirmé le 26 septembre1827 par Léon XII (Annibale Sermattei Della Genga, 1823-1829).
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