Bx Félix Alonso Muñiz Prêtre dominicain et martyr (1896-1936)
Le 28 octobre 2007, le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, représentant le Pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013), a présidé, à Rome, la Messe de béatification de 498 martyrs des “persécutions religieuses” de la guerre civile espagnole. Ces catholiques ont été tués dans diverses circonstances en 1934, 1936 ou 1937 ; parmi eux il y avait deux évêques, vingt-quatre prêtres, quatre cent soixante-deux religieux, trois diacres ou séminaristes et sept laïcs qui « versèrent leur sang pour rendre témoignage de l'Evangile de Jésus Christ…soient dorénavant appelés du nom de bienheureux et que leur fête (commune) soit célébrée chaque année le 6 novembre dans les lieux et selon les modalités établies par le droit. » (>>> Lettre du Pape Benoît XVI).
Commémoration propre à l’Ordo Fratrum Praedicatorum :
élix Alonso Muñiz naît le 2 mai 1896 à Oseja de Sajambre (León, Espagne). Il entre à l’école apostolique de Corias (Asturies) où il fait profession le 9 septembre 1913; il va en 1916 faire sa théologie à Salamanque; il est ordonné le 16 mai 1920.
Il fut au collège de Vergara (Guipúzcoa), à celui d’Oviedo et finalement au couvent d’Atocha, Madrid. Apprécié pour sa droiture avec les élèves; il avait une inclination spéciale pour les études sociales; à Madrid il se spécialise en philosophie pour mieux pouvoir donner des bases solides à son apostolat social; ami et admirateur du P. José Gafo. Expansif, ouvert, très bon compagnon, tranquille, optimiste et joyeux; depuis l’enfance il est remarquablement studieux, intelligent, pieux ; à Salamanque il étudie la musique, pour laquelle il a une inclination marquée, et remplit la fonction d’organiste; il avait de l’humour, aimait la randonnée.
Au couvent d’Atocha il fut conseiller d’Action catholique, grand orateur, plein de bonté et se consacrant à attirer la classe ouvrière. Le 18 août 1936 il alla à la direction générale de sécurité, craignant une agression, mais ils l’arrêtèrent et le mirent à la prison Porlier, où il put discrètement donner la communion à quelques compagnons de prison ; priait avec eux et leur lisait quelque livre pieux qu’il pouvait avoir avec lui.
Ayant donné l’absolution à un prisonnier blessé mortellement, on en déduisit officiellement qu’il était prêtre et fut inscrit sur la liste de ceux qui devaient être “mis en liberté”, c’est-à-dire conduits au peloton d’exécution. On le conduisit effectivement au lieu-dit Paracuellos del Jarama, dans les environs de Madrid, où il fut fusillé le 24 novembre 1936 ; il avait 40 ans.
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