Bx Corradino de Brescia Prêtre dominicain
orradino, naît à Brescia (Lombardie, Italie) vers le 1397. D’antique famille, à 17 ans son père, Virgilio Bocchi, l’envoya faire ses études de droit à Padoue, à 22 ans il revint à Brescia et reçut l’habit dominicain des mains de Matteo Bonimperti de Novara, qui fut ensuite évêque de Mantoue.
Après ses vœux, ses supérieurs lui firent étudier la théologie. En même temps il avait une intense activité de prédicateur. Il invoqua Marie dans une tentation et elle lui accorda la chasteté parfaite. Il resta au couvent de Brescia jusqu’en 1426, puis le général de l’Ordre, Bartolomeo Texier (1426-1449), l’envoya à Bologne pour réformer le couvent Saint-Dominique, dont seuls quelques frères étaient observants. Élu prieur, il poursuivit l’œuvre de réforme, remettant en peu de temps tout le couvent à la stricte observance. Son priorat terminé, il dut acquitter encore cet office après l’expulsion de Bologne de son successeur, Domenico Mazzacossa de Viterbe, qui, en cette époque de luttes entre les factions citadines, était partisan du pape.
Lorsque l’armée pontificale quitta le territoire de Bologne pour mater la rébellion et que Martin V (Oddone Colonna, 1417-1431) fulmina l'interdit contre la ville, Conradin - spontanément ou par obéissance, on ne sait - porta la bulle d’excommunication sur la place et la lut publiquement. Arrêté pour cela, tandis que le couvent était pillé, il échappa à la mort par l'intervention de citoyens influents et fut remis en liberté, mais peu après arrêté de nouveau pour n’avoir pas cessé son activité et la prédication en faveur du pape. Réélu prieur, il semble avoir refusé la dignité de cardinal offerte par Martin V, et peu après, le 1er novembre 1429, il mourut de la peste en soignant les malades, à l’âge de 32 ans. Il fut un représentant de la tendance rigoriste dans les controverses qui alors travaillaient les ordres mendiants. Les contemporains lui attribuèrent des prophéties et des miracles, il fut béatifié par la voix populaire, mais en 1582 l'archevêque de Milan, St Charles Borromée, en visite pastorale à Brescia, fit enlever de l’église Saint-Dominique un autel à lui dédié. On peut lui attribuer les Sermones de tempore contenus dans un manuscrit de la Bibliothèque Pauline de Lipsia, mais l’œuvre n’a pas encore été étudiée.
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