Bx Vidal Luis Gómara Prêtre dominicain et martyr († 1936)
Le 28 octobre 2007, le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, représentant le Pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013), a présidé, à Rome, la Messe de béatification de 498 martyrs des “persécutions religieuses” de la guerre civile espagnole. Ces catholiques ont été tués dans diverses circonstances en 1934, 1936 ou 1937 ; parmi eux il y avait deux évêques, vingt-quatre prêtres, quatre cent soixante-deux religieux, trois diacres ou séminaristes et sept laïcs qui « versèrent leur sang pour rendre témoignage de l'Evangile de Jésus Christ…soient dorénavant appelés du nom de bienheureux et que leur fête (commune) soit célébrée chaque année le 6 novembre dans les lieux et selon les modalités établies par le droit. » (>>> Lettre du Pape Benoît XVI).
Commémoration propre à l’Ordo Fratrum Praedicatorum :
idal Luis Gómara, naît le 3 novembre 1892 à Monsagro (Salamanque, Espagne). À l’école de son village natal, il montre du goût pour la calligraphie, les maths et le dessin; il entre à l’école apostolique de Corias (Asturies), prend l’habit le 8 août 1907, fait profession un an après; il fait sa philo à Corias, sa théologie à Salamanque.
Il est ordonné le 18 décembre 1915; il célèbre sa première messe devant le Saint Sacrement exposé et s’offre comme victime expiatoire pour les blasphèmes et sacrilèges contre l’eucharistie. Nommé au collège de Villava (Navarre), il commence à écrire une œuvre intitulée ‘Les dominicains et l’art’; il intervint avec succès dans la fusion des Dominicaines de Villava avec la congrégation de la Sainte Famille, fondée aux Canaries par le serviteur de Dieu José Cueto, o.p.. En 1928 il est nommé au collège de Vergara (Guipúzcoa), où il publie d’autres écrits ; en 1929 au couvent Saint Dominique le Royal à Madrid ; là il se consacre à l’apostolat social et parmi la jeunesse. En 1935 il vient à Salamanque avec la mission de restaurer le sanctuaire de la Peña de France. Le 17 juillet 1936 il fait un voyage à Madrid et le 18, quand il se trouve dans un car pour revenir à Salamanque, se présente un inconnu sans billet qui a besoin de prendre d’urgence ce car ; il lui donne le sien, espérant prendre le car du lendemain, mais il ne peut sortir de Madrid. Il passe au moins 15 jours sans domicile, dormant sur les bancs publics et autres lieux, à la fin il est accueilli dans une maison, où il célèbre la messe chaque jour ; dans la clandestinité, il brille par son zèle en portant l’eucharistie à d’autres victimes de la persécution; il refuse de se réfugier dans une ambassade parce que, dit-il, « pour un soldat du Christ, c’est un honneur de mourir en acte de service sacerdotal », aidant l’Église persécutée. Une prémonition lui donne la certitude de son martyre proche, et il veut profiter du temps en portant la communion au maximum de gens; dans ce ministère il est arrêté le 4 octobre, il reconnaît qu’il est frère dominicain, on l’emmène au commissariat du Congrès. Le 9 octobre on le met à la disposition de la direction générale de sécurité, le 10 il est enfermé à la prison Modèle, où il se consacre à la méditation et au rosaire; il est souvent torturé. Le 15 novembre il est transféré à la prison de Porlier et exécuté le 18 à Paracuellos del Jarama (Madrid).
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