BBx Enrique Cañal Gómez et compagnons Prêtres et religieux dominicains Martyrs († 1936)
Le 28 octobre 2007, le card. José Saraiva Martins, Préfet de la Congrégation pour les Causes des Saints, représentant le Pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013), a présidé, à Rome, la Messe de béatification de 498 martyrs des “persécutions religieuses” de la guerre civile espagnole. Ces catholiques ont été tués dans diverses circonstances en 1934, 1936 ou 1937 ; parmi eux il y avait deux évêques, vingt-quatre prêtres, quatre cent soixante-deux religieux, trois diacres ou séminaristes et sept laïcs qui « versèrent leur sang pour rendre témoignage de l'Evangile de Jésus Christ…soient dorénavant appelés du nom de bienheureux et que leur fête (commune) soit célébrée chaque année le 6 novembre dans les lieux et selon les modalités établies par le droit. » (>>> Lettre du Pape Benoît XVI).
Commémoration propre à l’Ordo Fratrum Praedicatorum :
Enrique Cañal Gómez, naît à Corias-Cangas de Narcea (Asturies) le 20 mars 1869. Il alla à l’école apostolique du couvent dominicain de son village, fit profession le 30 septembre 1885 et continua ses études de philosophie; en 1889 il alla faire ses études à Las Caldas de Besaya, et y fut ordonné prêtre en 1891 par José Cueto o.p.
1896-1909 chapelain des moniales dominicaines de Santillana del Mar, en 1905 il revint à Las Caldas, où il fut directeur de l’école apostolique et sous-prieur, faisant fonction de prieur en 1906; dans l’opinion de tous ceux qui le fréquentèrent, c’était un vrai saint. En 1909 on l’envoya au collège de Ségovie et il fut aussi chapelain des moniales dominicaines, professeur et président de la communauté, depuis octobre 1910. En 1911 on l’envoya à Saint-Paul de Valladolid, où il eut les charges de sous-prieur et maître des frères coopérateurs, ainsi que de confesseur ordinaire des dominicaines du couvent de Porta Cæli ; les souffrances ne lui manquèrent pas dans l’exercice de cette dernière mission, mais à la fin il put prouver son innocence. 1915-1928 au couvent de l’Olivier à Madrid, où il réalisa un travail extraordinaire ; puis à Las Caldas, comme directeur de l’école apostolique et maître des frères coopérateurs il fut le grand modèle pour tous et en tout. Lorsque la persécution commença, il dirigeait les exercices spirituels de la communauté. Il fut arrêté avec ses frères religieux le soir du 22 décembre 1936, et avec eux il passa quelques heures à la tchéca Neila de Santander, se montrant le protecteur des plus jeunes.
Manuel Gutiérrez Ceballos, naît à Torrelavega (Santander) le 4 février 1876. Très vite orphelin de père, il vécut avec sa mère à Riocorvo et Las Caldas. Accueilli par les frères de cette localité comme domestique, il découvrit sa vocation religieuse; il étudia à l’école apostolique, puis noviciat et profession à Padrón (La Coruña) le 10 septembre 1892. Là et au couvent de Corias, il étudia la philosophie; à Salamanque il étudia la théologie et fut ordonné prêtre le 25 février 1899. À partir de 1900 il fut missionnaire dans divers villages d’Espagne; il passa au Pérou avec le désir d’intégrer les missions amazoniennes, mais avant la fin de ses prédications on le remit dans la ville de Lima. Après 4 ans au Pérou (1913-1917) il revint à Las Caldas; en 1923 assigné au couvent de l’Olivier à Madrid; en 1924 supérieur de la maison de Pampelune, année où il reçut le titre de prédicateur général. En 1926 au couvent d’Atocha, Madrid ; l’année suivante on le chargea de la chaire d’éloquence sacrée à Salamanque; en 1932 il fut incorporé au couvent de Valladolid et l’année suivante à celui de Saint-Paul de Palencia; en mars 1936 il fut assigné à Las Caldas. Grand prédicateur, enthousiaste et convaincant; il avait l’habitude de se confesser avant de monter en chaire.
Eliseo Miguel Largo, naît à Pajares de la Lampreana (Zamora) le 28 août 1889. Il étudia à l’école apostolique de Las Caldas et à Corias; il fit profession le 8 août 1908, étudia la philosophie à Corias et la théologie à Salamanque, où il termina ses études en 1917. Il enseigna aux collèges de Vergara (Guipúzcoa), La Felguera (Asturies) et à Las Caldas. Religieux observant, très mortifié et spirituel. À Salamanque il accompagnait les jeudis le P. Arintero à la visite de couvents de moniales. Son cadavre fut rejeté par les vagues sur la jetée de Somo le 25 janvier 1937.
Enrique Izquierdo Palacios, naît à Oviedo (Asturies) le 17 février 1890. Il entra au séminaire diocésain, puis entra dans l’Ordre; il fit son noviciat, puis sa profession le 9 septembre 1906 à Padrón (La Coruña); il étudia la philosophie à Corias, et à partir de 1910 la théologie à Salamanque. Ordonné prêtre le 28 mars 1914, il enseigna dans les écoles apostoliques de Corias, Navelgas, toutes deux en Asturies, et Las Caldas, où il fut supérieur et directeur. Exemplaire toujours et en tout.
Miguel Rodríguez González, naît à Piñera de Abajo (Asturies) le 10 juin 1892. Il commença le latin avec son curé. À 12 ans il entra au collège de religieux oblats d’Urnieta (Guipúzcoa) mais peu après il passa à l’école apostolique de Corias. Il fit profession le 4 octobre 1909 ; étudia la philosophie et en 1913 commença la théologie à Salamanque. Ordonné prêtre en juillet 1916, il passa un an à Las Caldas puis fut professeur de l’école apostolique de Corias. En 1922, de nouveau à Las Caldas; 1926-1928 au collège de Vergara et au collège de Ciaño-Santa Ana (Langreo, Asturies). En 1930-1931 à Navelgas et finalement à Las Caldas. Religieux magnifique, aimé et admiré par tous ceux qui le connurent.
Eleuterio Marne Mansilla, naît à Gusendos de los Oteros (León) le 17 février 1909. À partir de 14 ans il se consacra aux travaux des champs; en 1931, à l’occasion de missions prêchées par les rédemptoristes dans son village, il se sentit appelé à la vie religieuse et commença son noviciat comme frère coopérateur au couvent Saint-Étienne de Salamanque. Il fit profession le 28 mars 1933 et on l’envoya à Las Caldas. Toute sa vie fut exemplaire, il avait une grande dévotion pour la Vierge Marie, il était estimé de tous comme un excellent frère, pieux, respectueux, travailleur; il s’occupait de la cuisine. Son cadavre fut rejeté par la mer sur la plage de Somo, la nuit du 5-6 janvier 1937; depuis 1962 ses restes reposent dans le sanctuaire Notre-Dame de Las Caldas de Besaya.
José María García Tabar, naît à Lumbier (Navarre) le 10 décembre 1918; orphelin de père à 2 ans, sa mère part travailler à San Sebastián; en 1925 elle met son fils dans une maison de bienfaisance à Vergara, tenue par les Filles de la Charité. Il reçut une excellente formation religieuse et étudia d’abord à l’école primaire de la maison, puis aux écoles publiques de la ville, et finalement au collège des dominicains. Extrêmement pieux, il entra au séminaire de Saturrarán (Guipúzcoa) mais ne put continuer à cause de difficultés dans ses études. Revenu à Vergara, et en contact avec les dominicains, il décida de demander à entrer dans l’Ordre comme frère coopérateur; il fit le noviciat à Salamanque et sa profession le 16 janvier 1936; en mai on l’envoya à Las Caldas. Dans sa condition de portier, il eut à ouvrir souvent les portes du couvent aux persécuteurs qui arrivaient pour piller. Il les ouvrit pour la dernière fois aux miliciens qui prirent les frères pour les emmener à la tchéca Neila de Santander.
Bernardino Irurzun Otermín, naît à Eguiarreta (Navarre) le 17 mai 1903. Il entra comme frère coopérateur au couvent de Corias où y commença son noviciat puis passa à Salamanque, où il fit profession le 17 juillet 1931. En 1933 il fut envoyé à Las Caldas. Religieux exemplaire, il se distinguait par sa vertu, bonté et obéissance, très humble et affectueux, ayant une grande dévotion au Saint Sacrement, devant qui il passait tout son temps libre; il travaillait au jardin avec intérêt et perfection.
Pedro Luis Luis, naît le 11 septembre 1915 à Monsagro (Salamanque); orphelin de mère à 3 ans, élevé par sa grand-mère paternelle; très incliné à la religion depuis l’enfance. En 1928 il entra à l’école apostolique de Las Caldas puis en 1931 à celle de Corias, mais survint une maladie qui l’obligea à revenir au village. Durant un an il aida son père berger ; en gardant les bêtes, l’été 1932, il s’approchait du sanctuaire Notre-Dame de la Roche de France, proche de son village; jour après jour il parlait avec les frères et il décida de demander à entrer comme frère coopérateur. Au couvent de Salamanque il fit profession le 9 décembre 1934. Bon religieux, très mortifié, il servit à la roberie. En janvier 1935 on l’envoya à Las Caldas où il continua sa vie exemplaire, affable, joyeux, estimé et aimé de tous.
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