Bx Raphaël Pardo Molina, o.p. et martyr († 1936)



BBx Rafael Pardo Molina et José Maria Vidal Segu
Dominicains et martyrs († 1936)

Rafael Pardo Molina naît à Valence le 28 octobre 1899Rafael, aîné de 8, enfant très pieux, travaillant efficacement dans le jardin familial pour nourrir la maisonnée. Toujours prêt à aider les pauvres et les malades. Désireux de se consacrer à Dieu, les nécessités de la famille ne le lui permirent qu’à l’âge de 20 ans, quand ses frères furent assez grands pour aider le père. Il est catéchiste à la paroisse San Valero, au quartier de Ruzafa, s’engage dans l’Adoration Nocturne et la Confrérie Saint Philippe Neri, s’occupe des malades de l’hôpital chaque dimanche.
À 20 ans il entre à l’école apostolique de Solsona (Lérida) pour devenir prêtre, mais devant la difficulté des études il y renonce et, deux ans après, il entra comme frère coopérateur à Calanda, comme son frère Luis. Profession le 2 janvier 1926. Il se consacre à la culture du jardin du couvent pendant 6 ans, acquérant grand prestige parmi les agriculteurs calandins. Ensuite il fut aide-sacristain à Valence, promouvant le culte des saints et la vénération des reliques. Infatigable pour le culte divin, il chercha toujours le meilleur pour rendre gloire à Dieu. Conscient des heures difficiles qui arrivaient pour les églises, il mit en sûreté les objets sacrés pour éviter leur profanation. En même temps il mûrissait dans l’idée du martyre, se disant que le mieux est de «sceller de son sang la foi en Jésus-Christ».
Quand la persécution religieuse commença, il cacha dans des maisons particulières une partie des objets du culte, qui furent réquisitionnés, il se présenta vaillamment avec un avocat à la mairie de Valence pour dénoncer le pillage et obtint qu’ils soient déposés à la mairie. Après la guerre ils furent en partie récupérés. Du 19 juillet au 26 septembre 1936, pour éviter ou atténuer les ennuis aux familles qui l’hébergeaient, il se réfugia dans diverses maisons de Valence. Comme tant d’autres, il fut dénoncé. Il changea de refuge, fut découvert par les miliciens, arrêté, emprisonné, fusillé sur la route de Valence à Nazaret. Il avait 37 ans.
En 1942 ses restes furent transférés à la basilique San Vicente Ferrer.

 

José Maria  naît à Secuits (Tarragone) le 3 février 1912. Une tante et deux sœurs dominicaines, deux oncles prêtres, une tante religieuse.
Il entra à l’école apostolique de Solsona, puis passa à Calanda. À Valence il prit l’habit, fit ses études et fut ordonné prêtre le samedi saint de 1936. Sa vocation sacerdotale commença quand il avait 10 ans, mais il eut du mal avec les études. Il rêvait d’être missionnaire chez les infidèles mais ce ne fut pas possible.
Quand la communauté de Valence fut dispersée, il fut accueilli chez une famille pieuse, mais n’y resta que quelques jours car cacher des prêtres était très dangereux. Après de nombreuses péripéties, il réussit à rejoindre sa famille, travailla aux champs avec eux, avec le danger d’être reconnu.
Le 19 juillet il fut accueilli dans une famille attachée à l’Ordre, puis erra dans les rues de Valence jusqu’à ce qu’un de ses frères vint de Barcelone, et se retira dans un mas de Piera (Barcelone) où il travailla aux vendanges. Peut-être dénoncé, il fut arrêté, emprisonné le 20 septembre, fusillé le 24, ayant montré une grande sérénité et de bonnes dispositions au martyre.
Les derniers jours, son seul souci était les ennuis qu’il pouvait causer aux siens. Devant ce qui pouvait advenir, il disait : « Dieu m’aidera », et il l’aida certainement. Il avait 24 ans d’âge, 7 ans de profession religieuse, et à peine 5 mois de sacerdoce.



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