Bse Yolande de Vianden, prieure o.p. (1231-1283)



Bse Yolande de Vianden
Prieure dominicaine († 1283)

Y

olande, naît au Château de Vianden vers le 1231, fille d’Henri 1er, le plus glorieux des comtes de Vianden, et de Marguerite de Courtenay, apparentée aux Capétiens.
Le Château de Vianden (Veianen en luxembourgeois), au nord-est du Luxembourg, fut construit surtout pendant la période du 11e au 14e siècle sur les assises d'un castel romain et d'un refuge carolingien. Château-Palais portant la marque des Hohenstaufen, il est une des plus grandes et plus belles résidences féodales des époques romanes et gothiques d’Europe. Jusqu'au début du 15e siècle, il fut la demeure des puissants comtes de Vianden qui se vantaient de leurs relations avec la cour impériale.

Dès l’âge de 9 ans, Yolande voulait entrer au couvent. À 14 ans, au cours d’un voyage vers Luxembourg avec sa mère, comme elles s’arrêtent au monastère de Marienthal pour rendre visite à sa tante, Yolande s’enfuit sans prévenir, se réfugie dans le sanctuaire et devient novice. Un an plus tard, sa mère revient, accompagnée de quelques nobles luxembourgeois qui menacent de détruire le monastère si Yolande ne vient pas. Sa mère s'efforce brutalement de la traîner hors de l'église, la tire par les cheveux et lui arrache son habit de religieuse. Yolande accepte de rentrer à Vianden, où ses parents essaient encore de la détourner de ses projets. Ils veulent la marier avec Walram II von Monschau, et lui interdisent toute visite à un monastère, surtout celui de Marienthal, pas assez chic pour leur goût. Ils l’enferment au château de Schönecken, où seul son frère (prieur de la cathédrale de Cologne) s’occupe d’elle. Le combat familial fait rage pendant quelques années, mais Yolande ne vacille pas, elle est confortée dans ses vues par ses discussions avec de célèbres dominicains comme Walter von Meisenburg (prieur des dominicains de Trèves) et St Albert le Grand.

Finalement en 1248 sa mère se laisse fléchir et accepte que Yolande retourne à Marienthal. Elle y passe 35 ans, est élue prieure après dix ans de profession, fait construire une église à cinq nefs, de 50 mètres sur 35. Quand le comte Henri mourut à la croisade en 1252, Marguerite de Courtenay vint rejoindre sa fille au monastère. La ferme résolution de Yolande de quitter la richesse et la puissance pour une vie d’austérité et de prière dans le monastère des dominicaines, était inhabituelle à cette époque. C’est sans doute pour cette raison que le frère Hermann von Veldenz écrivit vers 1290 (Yolande était morte le 17 décembre 1283) un long poème sur la vie de Yolande, qui l’a rendue populaire au Luxembourg, où elle est vénérée comme bienheureuse. Le manuscrit original, le ‘Codex Mariendalensis’, fut retrouvé en 1999. C’est actuellement le plus ancien manuscrit luxembourgeois. Depuis 2008 il fait partie des archives nationales du Luxembourg. Le monastère fut fermé en 1783, en 1823 les pierres furent récupérées, en 1882 l’historien Auguste Neyen cacha le crâne de Yolande à Epenay puis chez les dominicaines de Luxembourg. En 1932 il fut chez les Pères Blancs qui en 1890 avaient acheté et restauré Marienthal. En 1974, quand les Pères Blancs quittèrent Marienthal, la relique revint à Vianden, elle est depuis 1996 dans un reliquaire de l’église des Trinitaires.



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