Bse Marie-Léonie Paradis, vierge et fondatrice († 1912)



Bse Marie-Léonie Paradis
Vierge et fondatrice de l’Institut :
Petites Sœurs de la Sainte-Famille

Commémoration :
Martyrologium Romanum le 03 mai (dies natalis).
Congrégation et au Canada le 04 mai.

M

arie-Léonie naît à l'Acadie, le 12 mai 1840, dans le comté de St-Jean au Québec. Elle était la sixième de six enfants et, bien que son prénom de baptême ait été Alodie, elle se faisait toujours appeler « Élodie »'. Ses parents étaient Joseph Paradis et Émilie Grégoire. Sa famille, comme toutes celles de l'époque, était très croyante.

À cinq ans, Élodie et sa famille déménagèrent à St-Philippe. Son père loua un vieux moulin sur les berges de la Rivière-à-la-Tortue. Ceci lui permit de réaliser des gains en sciant du bois et en moulant du grain. Ses parents durent faire un gros sacrifice pour l'envoyer à l'école. L'école la plus proche n'était qu'à un mille de chez eux, mais sa mère voulait que sa fille reçoive une meilleure éducation au Pensionnat des Sœurs de Notre-Dame de Laprairie. Quand sa mère ne pouvait aller la visiter, c'est son père qui s'y rendait.

Élodie souffrait de crises de nostalgie et son père fut très touché de voir sa fille dans cet état. C'est pourquoi il la ramena, à l'occasion, à la maison afin qu'elle soupe avec sa mère et ses frères. Malgré ses élans nostalgiques à l'égard de sa famille, elle s’habituait à son nouvel environnement et elle finit par aimer les Sœurs tout autant que sa famille. 

En 1849, la famille d'Élodie déménagea à Napierville chez M. Grégoire, le père d’Émilie. M. Paradis s'en alla en Californie, à la recherche d'or, toujours dans le but d'améliorer le sort de sa famille. Élodie fréquenta l'école de l'endroit et elle devait apporter son repas du midi. Elle le donnait souvent à des enfants pauvres et se rendait à l'église pour prier à la place de manger !

Le 21 février 1854, à l'âge de treize ans et huit mois, sa mère la conduisit chez les Sœurs de St-Croix. Elle fut reçue comme postulante et, un an plus tard, elle reçut son habit de religieuse et commença son noviciat. Elle obtint du Père Moreau qui présida la cérémonie, l'autorisation de prononcer ses vœux le 22 août 1857.
En 1862,  elle se rendit à New-York pour s'occuper d'un orphelinat et d'une école destinée aux enfants pauvres. Elle se dévoua à cette œuvre pendant huit ans. C'est aussi en 1870 que le père de Léonie mourut.

En 1874, le Père Sorin nomma Sr Marie-Léonie, alors âgée de 34 ans, au Couvent des Sœurs de Sainte-Croix de Memramcook au Nouveau-Brunswick (Canada). Comme la fondation était à ses débuts, on y vivait dans la précarité et la pauvreté.
L'hiver 1874-1875 fut une période de souffrances pour Sr Marie-Léonie. Elle était responsable de la communauté et de la sanctification de ces âmes. Avec beaucoup d'efforts et l'aide de Dieu, elle réussit sa mission

À Memramcook, elle fonde officiellement, le 31 mai 1880, son Institut des “Petites Sœurs de la Sainte-Famille” voué au service des prêtres.
En 1895, Mgr Paul Larocque favorise le transfert de la communauté à Sherbrooke, Québec. Lorsque Dieu appelle à lui sa servante, le 3 mai 1912 à l'âge de 72 ans,  plus de quarante maisons bénéficiaient des services des Petites Sœurs de la Sainte-Famille au Canada et aux États-Unis.

Sa cause de béatification, commencée en 1952, est introduite à Rome en 1966 ; l'héroïcité de ses vertus est déclarée le 31 janvier 1981. Saint Jean-Paul II (Karol Józef  Wojtyła, 1978-2005) l'a proclamée bienheureuse le 11 septembre 1984 au Parc Jarry, à Montréal, à l'occasion de son voyage historique au Canada. C'est la première béatification qui a eu lieu en Amérique. Au cours de son homélie, le Saint Père l'a alors appelée Marie-Léonie Paradis « humble parmi les humbles ». Elle demeure un modèle d'humilité, de charité et de service.

Pour un approfondissement biographique :
>>> Centre Marie-Léonie Paradis

 

 

 

 



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